Monday 30 July 2007

kenneth white

no mention of my profession being like a coat could go by without putting this up by kenneth white. i've been reading this off an on for some years now and even though my affinity for white has diminished, the poem remains a firm favourite. i'll stick a translation up at some point



Poeme pour mon manteau

‘Mon manteau est tout usé après
tant d’années
Des lambeaux s’envolent au vent’
Bokuju

1.
Pluie terre et sel
ont imprégné le tissu

le parfum des filles
la puanteur des villes

vieux manteau
à qui rien de la vie n’est étranger

partons pour un nouveau voyage

2.
Pénétrons une fois encore
le pays pelagien

le corps de notre jeune amour

heureux d’arpenter les rochers
et d’aller parmi les mouettes

dans une extase tranquille

faisant route vers le nord
dans la lumière arctique

3.
Et le vent vient à notre recontre
le vent froid de l’aurore

un livre dans une main
un bloc de quartz dans l’autre

et une mouette sur son épaule

nous saluant comme un frère
qui revient de contrées lointaines

de terres plus difficiles

nous accueillent an gaélique
(les trois phrases qui lui restent)

et nous rafraîchissant
d’un peu de pluie distillée

par sa soeur la terre de l’ouest

4.
Suivons la ligne du reviage
faisons revivre le passé

prenons-le de plusieurs manières
pour mieux le connaitre

et pénétrer au-delà des apparences
dans le nerf secret:

orgies pélagienes
pousées jusqu’à la limite

5
Vielle peau de chamane, écoute
pendant que nous cheminons

ce poème est pour toi
je te le donne en gage

puissions-nous rester longtamps ensemble
par toutes sortes de temps

et prendre plaisir au voyage

2 comments:

Marta said...

Mmmmh, this is beautifully closed, and a wonderful projection of yopur relationship with your job. I guess most of us would have thought of the overcoat of Gogol ...instead

swiss said...

gogol? good call! and probably more appropriate in view of your comment.
i put this up more for the mention of the coat and a poem which fits me, in many ways, like the coat in the poem. i don't relate it to my job, though i can see why you would think so, but because i was raised an island, in the littoral landscape that white would come to call geopoetics and which is still inseparable from any topoanalytic activity